Habiter l'espace, le temps...
- Le 22/12/2022
- Dans Essais, découvertes
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Chez soi de Mona Chollet
Une odyssée de l'espace domestique dit le sous-titre de l'essai publié en 2016 aux Editions de la Découverte Poche, et précédemment en 2013 aux Editions Zones.
Dans son introduction, l'autrice indique : "Parler de chez-soi, de ce que nos maisons représentent dans nos vies, de ce qu'elles rendent possible, de nos aspirations en matière d'habitat. (...) Il peut y avoir du sens à repartir de nos conditions concrètes d'existence, de ces actions et plaisirs élémentaires qui nous maintiennent en contact avec notre énergie vitale : traîner, dormir, rêvasser, lire, réfléchir, créer, jouer, jouir de sa solitude ou de la compagnie de ses proches, jouir tout court, préparer et manger des plats que l'on aime (...) A l'écart d'un univers social saturé d'impuissance, de simulacre et d'animosité, parfois de violence, dans un monde à l'horizon bouché, la maison desserre l'étau."
Nombre de sujets sont traités, tant individuels que collectifs, sous un angle très politique :
*être casanier et l'assumer, sujet que l'autrice reprend à plusieurs reprises
*habiter l'espace : quel type d'habitat du squat à la tiny house et la cabane "archétypes du refuge, à l'abri primitif", gages de réconfort et de sécurité, mais aussi quel habitat pour quels usages : "y aller sans retenue et lui confier son propre destin", "entretenir une mémoire" (lien à la généalogie au travers des objets hérités), lui confier son sommeil... L'autrice traite également des disparités énormes entre ceux qui peuvent avoir un espace, suffisant voire même démesuré, et ceux pour lesquels se loger est un vrai défi.
*le temps à la recherche des heures célestes,
*l'entretien de l'habitat
*les modes de vie actuels : colocations générationnelles ou intergénérationnelles, habitat participatif,
*des représentations de la maison idéale proposés par de célèbres architectes dont un long passage sur l'architecture à la japonaise et l'esprit qui préside à sa création, en citant notamment Fujimori et Charlotte Perriand.
Au final, de bonnes choses sur lesquelles réfléchir mais parfois ça digresse et on se demande quand on va revenir au sujet.
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